Headmouse

Le système Headmouse se présente sous la forme d’une petite caméra infrarouge que l’on peut fixer sur le haut de son écran d’ordinateur. Il permet de remplacer l’utilisation d’une souris conventionnelle par des mouvements de la tête. Pour se faire, une pastille réfléchissante doit être collée sur le front ou sur les lunettes de l’utilisateur.

Le système détecte ensuite cette pastille, interprète les mouvements de tête de l’utilisateur, et les transforme en déplacement de curseur de souris à l’écran. Lorsqu’il est combiné à un logiciel de clavier à l’écran, il permet de piloter les applications nécessitant les fonctionnalités souris, mais permet aussi de saisir du texte.

L’intérêt principal de ce système réside dans l’absence de câbles reliant l’utilisateur à l’ordinateur. Le Headmouse, comporte un branchement USB et est compatible avec Windows et Macintosh.

Integramouse

Le système Integramouse se présente sous la forme d’une petite pipette rouge que l’on fixe généralement sur une table, en face de l’écran de l’ordinateur que l’utilisateur désire piloter. Il permet de remplacer l’utilisation d’une souris conventionnelle par le déplacement des lèvres, du menton ou éventuellement une autre partie du corps.
Le système détecte les micros-mouvements de la pipette, les interprète puis les transforme en déplacement du curseur de souris à l’écran. Une aspiration ou une expiration minimale permet de commander les clics de la souris. L’Integramouse comporte un branchement USB et est compatible avec Windows et Macintosh.

Reconnaissance vocale

Selon le type de pathologie concernée, la rédaction manuscrite étant difficile, l’usage d’un clavier d’ordinateur adapté est conseillé. Dans certains cas, ce moyen peut se révéler inefficace ou inutilisable ; diverses méthodes existent pour pallier ce problème, en offrant la possibilité de saisir du texte sans les mains. Voici un échantillon non-exhaustif de différentes possibilités pour y parvenir.

Un logiciel de reconnaissance vocale a pour but de retranscrire ce qui est dit en texte dactylographié, comme si l’on avait saisi le texte à la main. Il suffit de parler, le logiciel transforme le son de votre voix en texte, comme si vous l’aviez dactylographié. Cette approche peut paraître magique, mais il faut être conscient que son utilisation n’est pas si simple que ce que l’on pourrait croire.

En effet, « Dragon Naturally Speaking », actuellement le meilleur outil de ce type, comporte plusieurs échantillons de voix dites standards. Après une phase de calibration, le logiciel tente d’approcher l’un de ces modèles au plus proche de la voix de l’utilisateur. Cette étape accomplie, la voix de l’utilisateur est « compatible », le logiciel pourra être utilisé efficacement. Il faut toutefois prendre en compte d’autres critères importants. En effet, pour dicter vocalement un texte à ce programme il faut : parler distinctement, avec un débit de parole constant et dicter le texte dans une pièce possédant une bonne acoustique. Si ces critères ne sont pas remplis, il ne faudrait pas mettre en place un tel système, au risque d’être déçu par les résultats peu probants que cela pourrait engendrer.

De plus, plus le logiciel est utilisé, plus les erreurs de reconnaissances seront corrigées, plus la reconnaissance sera de bonne qualité. Ce programme demande un apprentissage autant de la part de l’utilisateur que de l’ordinateur. Pour obtenir un niveau de reconnaissance vocale optimal, il faut compter une utilisation du programme, à raison de 1 à 2 heures par jour, étalé sur une durée de 1 à 2 mois. Avec Dragon, l’on peut atteindre des vitesses avoisinant les 300 frappes/minutes.

Cette technique est régulièrement utilisée avec les personnes souffrant de certaines sortes de dyslexie, quand l’individu arrive à formuler sa phrase correctement par oral, mais ne peut ou ne sait pas l’écrire. Mais aussi, bien sûr, lorsque le sujet souffre d’un handicap physique : amputation d’un membre supérieur, tétraplégie, etc…

Contacteur

Dans certaines situations, selon la pathologie de l’utilisateur, ce dernier ne peut éventuellement plus produire qu’un seul mouvement volontaire contrôlé, par exemple le déplacement d’un doigt. Même dans cette situation, il est possible de donner accès à cette personne à l’écriture dactylographique, ainsi qu’à l’utilisation complète d’un ordinateur. L’on fait ici usage d’un contacteur.

Ce n’est en fait rien d’autre qu’une sorte d’interrupteur. L’on intercepte l’appui sur ce contacteur, à l’aide d’un système de balayage des touches, du clavier à l’écran, pour simuler une touche ou une autre fonction. Dans des situations encore plus extrêmes ou aucun mouvement volontaire n’est perceptible, il est encore possible de capter avec certains systèmes évolués, le déplacement du regard de l’utilisateur pour se servir d’un clavier à l’écran.

Clavier à l’écran

Si les techniques de « reconnaissance vocale » ne peuvent être utilisées, que ce soit dépendant de l’utilisateur lui-même ou de l’environnement dans lequel il est immergé, il existe d’autres techniques permettant de saisir du texte, sans les mains. Il s’agit en fait de différents systèmes, « moyens de pointage alternatifs à la souris », que l’on utilise pour piloter un clavier à l’écran.

Le plus courant d’entre eux et le plus usité en Suisse est le logiciel « Keyvit » développé par la société « Jabbla ». Il se présente à l’écran sous forme d’une grille, comportant différentes touches et fonctions, comme présenté sur l’image ci-dessus.

Pour l’utiliser, il suffit de déplacer le système de pointage sur la case désirée, puis de cliquer. Si l’utilisateur n’est pas en mesure de cliquer, il peut, selon la configuration du programme, attendre x secondes avant que le clic se déclenche automatiquement. Vous trouverez ci-après quelques exemples de systèmes de pointage alternatifs à la souris.